Un hôpital civil cache une cave historique, découvrez les hospices de Strasbourg

La thérapie par le vin était un procédé courant depuis le Moyen Âge.

Il tenait une place particulièrement importante auprès de la religion chrétienne, comme symbole du sang de l’Enfant Jésus.

L’hôpital civil offrait jusqu’à 2 litres de vin par jour à chacun de ses patients pour les aider à aller mieux.

Un saint breuvage élaboré par les moines eux-mêmes avant d’être conservé dans la cave historique.

Mais, c’était sans compter les innovations sur le plan médical qui ont, petit à petit, plongé la cave dans l’oubli au XIXe siècle.

Si l’idée de la transformer en réserve de la pharmacie d’à côté était lancée, la cave a été sauvée par son responsable Philippe Junger, en 1995.

L’œnologue Pierre Spach ainsi que plus de 37 familles de vignerons originaires d’Alsace l’ont également assisté dans cette démarche.

Ensemble, ils ont rénové le chai et produit le meilleur vin que le monde pourra déguster et pas uniquement le personnel de l’hôpital.

La cave reprit alors ses activités de plus belle, sous la forme de coopérative, jusqu’à écouler près de 150 000 bouteilles par an.

Le gewurztraminer d’Alsace, le vin blanc français réalisé à partir du cépage gewurztraminer Rs, muscat d’Alsace, l’Alsace riesling et le pinot gris font notamment la renommée des lieux.

En parallèle, certains vignerons décidèrent de confier une partie de leur fabrication à la cave qui conserve le vin à l’intérieur de ses tonneaux avant de les mettre en bouteille avec la désignation « Vin des Hospices ».

Chaque producteur est, ensuite, invité à récupérer une partie des bouteilles produites pendant que la cave vend ses trésors sur place.

Célèbre pour la qualité de ses grands crus, la cave s’interdit toutefois toute forme de publicité en plus de verser l’ensemble de ses bénéfices dans l’acquisition d’appareils médicaux.