Descendante du dieu égyptien créateur de l’univers Rê, Hathor est aimée et vénérée de tous pour sa grande polyvalence. Elle est la déesse représentée sous la forme d’une vache céleste ou d’une déesse anthropomorphe à tête de vache.
Cette une des plus anciennes divinités du panthéon égyptien est une souveraine aux multiples facettes. Elle revêt différents aspects, assure plusieurs fonctions et possède de nombreuses qualités.
Déesse aussi importante que très populaire, Hathor peut cependant devenir une déesse dangereuse à tout moment en se transformant en une terrible lionne Sekhmet.
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Hathor est sans l’ombre d’un doute la déesse la plus ancienne du panthéon égyptien, son origine remonte à des temps très anciens.
L’histoire raconte la vie d’une divinité apparue à la fin de l’époque préhistorique sous l’aspect d’une tête de vache figurant déjà sur la palette du roi Narmer.
Aussi appelée « Dame de Dendérah, Œil de Rê ou Dame du Ciel », Hathor est la fille du roi solaire Rê et de Nout. Elle est la souveraine de tous les dieux en plus d’être la déesse protectrice d’Horus dans la ville d’Edfou.
Certains récits sacrés très anciens font référence à Hathor, la « Demeure du dieu Horus », l’épouse du dieu faucon avec qui elle engendre Harsomtous et Ihy, le jeune dieu de la musique décrit dans la nudité de l’enfance.
Suivant la localité, il arrive que la déesse Hathor incarne l’épouse de Sobek – à Kôm Ombo – ou encore Hérichef – à Héracléopolis –.
La légende parle de Hathor, la fille du dieu du soleil Rê habitant dans lieu situé dans la lointaine Nubie durant la guerre sanguinaire.
Elle y vit comme une lionne sauvage, telle un humain sauvage, qui se nourrit de la chair et du sang de ses ennemis. Pour rappeler la méchante déesse à lui, en Égypte, Rê devait missionner le dieu de l’air « Shou » et le dieu des livres, de l’écriture et de la magie « Thot ».
À deux, ils tentent de séduire Hathor en lui faisant des éloges sur l’Égypte et en lui promettant d’y bâtir des temples avec des autels remplis de bonnes viandes d’antilopes rouges et de vases de vin aux couleurs du sang, une boisson encore méconnue de la lionne jusque-là.
Ils lui assurent également que seuls les airs de musiques préférés de la déesse seront dansés lors de son culte. En parallèle, le dieu Thot fait don de sa première coupe de vin à Hathor, tout en lui chantant des formules magiques.
Petit à petit, la déesse se laisse séduire pour finalement accepter de revenir auprès de Rê, précédé d’un joyeux cortège.
Elle se fait d’abord accueillir avec de grandes cérémonies et fêtes à Philae. Son voyage se poursuit ensuite jusqu’à son sanctuaire en Dendérah.
Une fois arrivée dans le pays d’Égypte, Hathor se détache de son caractère destructeur et dangereux pour ne conserver que son côté doux et gracieux.
Une vache, une femme à tête de vache, une femme avec des oreilles de vache ou une humaine portant une couronne à cornes entre lesquelles figure le disque solaire – l’astre solaire – est la représentation la plus courante de la déesse Hathor.
Il arrive également qu’elle soit symbolisée par le roseau de papyrus, le serpent et la crécelle égyptienne.
Les légendes et les traditions font en outre référence à une déesse désignée comme l’œil de Râ.
Il n’est ainsi pas rare de voir Hathor prendre l’aspect d’une déesse dangereuse jusqu’à se transformer en une lionne féroce avec les traits de la déesse Sekhmet.
C’est d’ailleurs Hathor qui punit sévèrement la révolte des humains à l’encontre de Râ dans la version de l’Ogdoade d’Hermopolis.
L’art égyptien présente la déesse Hathor comme une vache céleste. Son principal attribut est la couronne à l’effigie du disque du soleil retenu entre les cornes de vache en forme de lyre.
Néanmoins, elle n’est pas la seule déesse à détenir ce privilège, la déesse Isis en possède également.
En plus de cette couronne au style très particulier, la déesse dispose d’une ménat, un lourd collier de perles à contrepoids.
Plus qu’un bijou, ce collier se compose de petites perles qui produisent un son semblable au bruissement des fourrées de papyrus lorsqu’elles s’entrechoquent.
Sur les représentations, cet accessoire légendaire se porte autour du cou ou à la main.
Selon les mythes et croyances, ce collier est un puissant porte-chance, un protecteur contre les mauvais esprits et un symbole de la bonne fortune. Il est d’usage de la porter pour se protéger durant le passage à l’au-delà.
Ce qui explique sa présence dans les tombes des morts, depuis l’ère ramesside. Le bijou est censé transmettre des pouvoirs magiques au défunt. Aussi, il favoriserait la bonne santé des femmes et leur fécondité. Chez les hommes, il aurait un lien avec la virilité.
Sous son aspect Hesat, la déesse Hathor revêt l’apparence d’une vache d’un blanc immaculé portant sur sa tête un plateau de nourriture et ses mamelles débordant de lait.
Elle est associée à la vache divine primitive « Mehet-Weret », la déesse du ciel dont le nom veut dire « grande inondation » et dont le rôle consiste à provoquer l’inondation du Nil pour fertiliser la terre.
Cette association est à l’origine de la déesse Hathor, la mère du dieu du soleil Râ ou Rê. Elle a une place de haute importance dans la barque de ce dernier qui parcours le ciel nocturne, dans les enfers avant de remonter à l’aube du jour.
Comme instrument, la déesse possède un sistre. Il s’agit d’un instrument de musique à percussion présentant le visage de la déesse et des petites oreilles de vache.
Elle l’utilise pour chasser le mal de la terre et inspirer le bien. En tant que déesse protectrice de la joie, de la gestation, de l’amour et de la fête, Hathor est souvent assimilée à la déesse Aphrodite par les Grecs et à Vénus par les Romains de l’Ancien Empire.
La déesse Hathor et la mère divine aux pouvoirs créateurs favorisant autant la vie animale, la vie humaine que la vie végétale.
Patronne de la musique, elle permet en effet le renouvellement de toute forme de vie.
Elle est qualifiée de déesse de la Joie, déesse de l’Amour et déesse de la Danse.
L’histoire raconte que la figure féminine divine a dansé avec le roi Râ pour lui remonter le moral durant ses périodes de dépression. Depuis, il est devenue courant d’invoquer Hathor pour trouver les bons mots et se débarrasser des mauvaises pensées.
La déesse céleste est également connue pour sa création artistique.
Nombreux sont les artistes qui visitent ses temples en quête de plus d’inspiration.
De nature bienveillante avec les vivants, Hathor l’est encore plus avec les défunts.
Surnommée « Reine de l’Occident », elle est identifiée comme étant la déesse protectrice de la nécropole de Thèbes.
Dans les images du « Livre des morts », nous retrouvons également des images de la bonne vache ou vache céleste sortir à mi-corps de la montagne libyque pour accueillir les défunts à leur entrée dans l’autre monde.
Elle porte par la suite sur son dos tous ceux qui la vénèrent avec les formules prescrites pour les épargner des différents dangers.
Aussi appelée « Dame du sycomore », la déesse Hathor se cache souvent dans le feuillage d’un grand arbre, près du désert, et n’apparaît que pour offrir de l’eau et du pain de bienvenue aux morts.
C’est aussi elle qui tient la longue échelle emprunter par les justifiés durant leur montée vers les cieux. Au fil des époques, la déesse est devenue une divinité funéraire vénérée pour ses innombrables qualités en plus d’être son rôle de grande bienfaitrice pour les vivants.
La déesse Hathor est une déesse céleste, l’une des déesses les plus populaires et les plus importantes de l’histoire de l’Égypte Antique et des dynasties.
Elle est adorée aussi bien par la famille royale, en tant que nourrice du pharaon, que par les simples personnes sur les tombes desquelles Hathor apparaît comme la « maîtresse de l’Ouest ».
En plus d’aider les femmes à mettre au monde leur progéniture, elle est identifiée par les textes et articles anciens comme la patronne des mineurs de turquoise.
Pour saluer l’importance et le règne de la déesse Hathor dans le panthéon égyptien, de nombreuses fêtes lui sont dédiées au cours de l’année.
Il existe même un mois à son nom, « Athyr », célébrant la fécondité en septembre-octobre.
La déesse Hathor est également célébrée à Dendérah le Nouvel An.
Entre le mois de novembre et le mois de janvier, durant les périodes d’inondation, une célébration sur le retour de Nubie de la déesse qui ramène la crue avec elle a également lieu.
La fête la plus importante en l’honneur de la déesse Hathor demeure cependant celle attendue entre mai en juin, à la fin de l’année égyptienne.
Elle commémore les retrouvailles d’Hathor et de son époux Horus Horbehedety .
La statue ou la sculpture d’Hathor dans le temple de Dendérah est de sortie pour l’occasion pour rejoindre Edfou en bateau.
Le premier sanctuaire exclusivement dédié à Hathor se trouve à Dendérah où elle est vénérée comme la déesse de la fertilité, la déesse l’accouchement, la déesse de la gestation et la déesse des femmes.
Le temple sacré de Dendérah accueille de grandes fêtes, notamment durant le Nouvel An, anniversaire de la naissance de la déesse.
Peu avant l’aurore, les prêtresses montent les terrasses pour exposer l’image de la déesse aux rayons du soleil levant. De la joie et de la réjouissance s’en suivent, tel un vrai carnaval, avant de terminer la journée dans les chants et l’ivresse.
Les temples ainsi que les chapelles dédiées à Hathor sont en outre des monuments présentant des chapiteaux sur la colonne de leur architecture.
Sur les deux ou quatre faces se trouve l’image de la déesse avec l’apparence d’une tête de femme encadrée d’une lourde perruque où apparaissent de petites oreilles de vache.
Sur le dessus, on retrouve une figure de sistre, l’instrument de musique préféré de la déesse.
Ces chapiteaux sont surtout visibles sur les colonnes encastrées dans la façade du temple d’Hathor à Dendérah et les colonnes du centre de Deir El-Bahari.
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