Chaque symbole de la France porte une signification profonde ancrée dans la tradition républicaine.
Depuis 1958, la France vit sous le régime de la Ve République, associé à des principes, mais surtout à des symboles qui lui sont spécifiques.
Plus que de simples emblèmes, ils représentent la liberté, la démocratie et l’unité qui rassemblent les citoyens français.
Le drapeau, Marianne, le coq, l’hymne national…
Découvrez pourquoi ces symboles, pour la plupart hérités de la Révolution française, occupent une place centrale dans l’imaginaire collectif.
Le drapeau français est un emblème national composé de trois bandes verticales de couleur bleu, blanc et rouge.
Le blanc est traditionnellement la couleur du roi et de la monarchie française tandis que le bleu et le rouge sont les couleurs de la ville de Paris. Plus particulièrement, le bleu représente le peuple et le rouge fait référence à la révolte et au sang versé.
L’histoire du drapeau tricolore remonte à la fin du XVIIIe siècle, sous la Révolution française.
Avant d’être un drapeau, le tricolore fut une cocarde que La Fayette, héros populaire, aurait donnée à Louis XVI après la prise de la Bastille.
Le 15 février 1794 l, il sera officiellement adopté comme symbole de la nation par décret de la Convention nationale. C’est le peintre révolutionnaire Jacques-Louis David qui aurait fourni le dessin du nouveau pavillon français et choisi l’ordre des couleurs du drapeau.
Depuis, le drapeau bleu-blanc-rouge s’impose comme l’emblème officiel de la République française, flottant fièrement sur les bâtiments publics et lors de chaque cérémonie institutionnelle.
En France, Marianne est partout ! Cette figure iconique trône dans les mairies, les institutions françaises, sur les timbres-poste et au cœur des statues.
Pour cause, c’est l’un des symboles de la France les plus reconnaissables, incarnant toutes les valeurs de la République traduites par sa devise : Liberté – Egalité -Fraternité.
Marianne est représentée sous des traits variés selon les époques et les styles. Mais la représentation la plus répandue est celle d’une femme coiffée du bonnet phrygien, inspirée de la déesse romaine de la liberté, Libertas.
Dans les années 1960, Marianne prend le visage de célébrités, à l’instar de Brigitte Bardot, de Mireille Mathieu ou de Catherine Deneuve.
L’histoire de Marianne et son usage comme allégorie féminine remonte à la période de la Révolution française lorsque le peuple cherchait de nouveaux symboles pour rompre définitivement avec le passé monarchique.
C’est par décret du 22 septembre 1792 que Marianne fut choisie pour représenter la liberté et l’égalité.
Concernant l’origine du prénom Marianne, elle est incertaine. Mais la version la plus populaire reste celle de la fusion de deux prénoms catholiques très célèbres à l’époque : Marie et Anne.
La formule « Liberté, Egalité, Fraternité » compte parmi les emblèmes de la Ve République française, inscrite aujourd’hui sur tous les bâtiments publics.
D’une part, la liberté et l’égalité sont des principes acquis à la naissance, reconnus dans l’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».
D’autre part, la notion de fraternité fit son apparition en juillet 1790 sur les drapeaux des fédérés à l’occasion de la fête de la Fédération au Champ-de-Mars.
Le premier à associer ces trois termes fut le politicien français Maximilien de Robespierre dans son Discours sur l’organisation des gardes nationales en décembre 1790. C’est alors que les trois mots « Liberté – Egalité – Fraternité » sont gravés sur les drapeaux et les uniformes des officiers.
En 1848, cette formule est devenue officiellement la devise républicaine, symbolisant l’unité et l’identité française à travers le monde.
La Marseillaise est l’hymne national français, un symbole fort d’unité, de liberté et de fierté républicaine.
On doit la composition de ce chant de guerre à Claude-Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie sous la Révolution française.
En 1792, le maire de Strasbourg du nom de Dietrich lui demanda d’écrire un chant martial qui s’intitulera « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » pour mobiliser les troupes à la suite de la déclaration de guerre de la France à l’empereur d’Autriche. Le 14 juillet 1795, il a été déclaré chant national par la Convention post-thermidorienne.
Abandonnée sous l’Empire et la Restauration, la Marseillaise fut reprise lors la Révolution de 1830, avec une nouvelle orchestration d’Hector Berlioz.
En 1879, la IIIe République l’adopta comme hymne national, de même que les républiques successives.
Avec ses paroles puissantes, la Marseillaise constitue aujourd’hui un héritage universel, un patrimoine commun. Elle continue de résonner lors des cérémonies officielles et dans les stades, célébrant les valeurs républicaines.
Derrière le coq gaulois utilisé comme emblème français se cache une histoire fascinante. Tout a commencé avec un simple jeu de mots.
En latin, Gallus était un mot signifiant à la fois « Gaulois » et « coq ».
Dans l’Antiquité, les Romains se moquaient de leurs adversaires, les gaulois qui occupaient l’actuel territoire français, en les assimilant à des coqs de basse –cour.
Loin de s’offenser, les Gaulois ont fini par adopter cet gallinacé bruyant comme emblème de leur force et de leur bravoure.
Avec le temps, cet objet de moquerie s’est transformé en emblème de fierté et de résistance pour les Français qui l’intègrent peu à peu dans les représentations du roi de France.
Pendant la Révolution française de 1789, l’image du coq est particulièrement valorisée, incarnant le courage et l’esprit combatif des révolutionnaires, mais aussi la liberté et la fraternité.
En 1830, Louis-Philippe exige que le coq soit représenté sur les boutons d’habit et les étendards de la garde nationale. Depuis, il apparaît sur les pièces de monnaies, sur les timbres et sur certains bâtiments.
Bien qu’il ne soit plus l’emblème officiel de la République, le coq reste aujourd’hui une image très représentative de la France, notamment lors des affrontements sportifs. On le retrouve sur les maillots et les logotypes des fédérations françaises de sport.
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