21 juillet 1789, le sac de l’hôtel de ville de Strasbourg

L’histoire du sac de l’hôtel de ville de Strasbourg remonte au 21 juillet 1789, par une foule attisée, en colère contre les voleurs et brigands.

Difficile de deviner les raisons qui ont poussé les masses à venir détruire cet établissement dont la démolition n’était pas si importante.

Encore moins le fait que les autorités militaires et civiles ne sont pas intervenues à temps ou trop tard alors que l’œuvre de pillage touchait presque à sa fin.

Une soif de destruction que l’on a retrouvée au moment de la Révolution en Alsace.

À Strasbourg, l’impact de cet événement classé au même titre que la prise de la Bastille a été dévastateur.

Le 10 novembre 1918, dans la matinée, l’hôtel de ville de Strasbourg a été pris d’assaut pendant qu’une foule de gens s’assemblent sur la place Kléber.

Le conseil des soldats s’est également tenu à ce même moment, devant le poste de garde de l’Aubette de Strasbourg.

La proclamation de la République a été faite par le syndicaliste et homme politique allemand « Johannes Baptist Rebholz » sur les lieux.

Celui-ci qui venait d’être nommé à la tête du conseil des soldats affirme la neutralisation de l’ancien régime et la prise de pouvoir par le peuple.

Il annonce, par la même occasion, que le pouvoir était désormais entre les mains des travailleurs.

Jacques Peirotes se précipite à son tour pour rejoindre la statue du général Kléber élevée sur cette même place.

Il proclama la « République sociale » sans autre détail.

De nature francophile, ce nouveau maire de la ville de Strasbourg faisait sans doute allusion à la République française sans pour autant la nommer.

D’autant plus qu’il n’a jamais caché son désir de restituer l’Alsace-Lorraine à la France.