La légende des alérions avec Godefroy de Bouillon

La légende raconte que le drapeau lorrain orné de trois alérions a été choisi par Godefroy de Bouillon, le même chevalier qui a reçu en héritage la Basse Lotharingie à ses 15 ans.

Après que Godefroy de Bouillon et son armée aient réussi à libérer la ville de Jérusalem, la bataille pour la couronne royale animait les soldats.

La question était la suivante : « Qui mérite le titre de Roi de Jérusalem ? ».

Fort de sa victoire, Godefroy de Bouillon voulait à tout prix informer le pape de ce qu’il avait réussi à accomplir avec ses soldats.

Il se lança alors à la recherche d’une encre et d’une plume pour écrire sur le parchemin mis à sa disposition.

Il commença à bander son arc et parvint à abattre trois petits oiseaux blancs d’un seul coup de flèche. Notons que ce n’étaient pas de simples oisillons, c’était des petits aiglons sans bec ni griffes connus sous le nom d’alérions dans la région.    

Il prit une plume avant de la tremper dans le sang des alérions aux bonds sublimes pour écrire un message au pape.

À peine il eut le temps de finir d’écrire que les chevaliers sont venus lui proposer le titre de Roi de Jérusalem.

Ce qu’il refusa en disant : « je ne peux pas porter une couronne d’or là où le Christ a été contraint de porter une couronne d’épines au moment de sa crucifixion ».

Son frère dit Baudouin fut alors sacré Roi de Jérusalem à sa place.

La couronne royale passa ensuite aux Comtes de Montferrat, aux Maisons de Lusigann et d’Anjou pour finalement revenir aux Ducs de Lorraine.

Ces derniers ont tenu à commémorer le fameux miracle de Godefroy de Bouillon en représentant une bande de gueules rouge ornée de trois alérions d’argent sur leurs blasons.

Une autre légende raconte qu’un matin, alors que les chevaliers missionnés pour délivrer la Terre Sainte étaient désespérés et à bout de leur force, Godefroy de Bouillon implora le Ciel et le Dieu en qui il croyait.

Il lui a demandé de lui envoyer un signe pour savoir s’il voulait que l’armée chrétienne gagne ou non.

Au moment de finir sa prière, trois oiseaux blancs volaient dans le ciel. Il cria aussitôt : « Seigneur, si vous désirez que notre armée gagne cette bataille, je vous implore de guider la flèche que je vais lancer pour qu’elle puisse toucher l’un de ces oiseaux ».

Contre toute attente, sa flèche est parvenue à toucher non pas un des oiseaux, mais les trois. Un miracle dont les troupes n’en revenaient pas.

Pour se souvenir de cet instant, des belles choses, mais aussi pour rendre hommage à Godefroy de Bouillon, trois alérions ont été ajoutés au blason lorrain.