Découvrez les 7 symboles des incas
Civilisation précolombienne appelée quechua, elle est née au début du XIIIe siècle dans le bassin de Cuzco (Pérou) avant de se développer dans tout l’ouest de l’Amérique du Sud. Apprenez les secrets de la civilisation inca à travers ses différents symboles.
L’Empire Inca a vu le jour il y a plus de 800 ans. Parce que ce peuple n’a jamais utilisé l’écriture, il existe très peu de traces de l’existence de cette civilisation avant le XVe siècle.
Mais selon les historiens, la première civilisation pré-inca, appelée chavin, est née vers 1200 avant J-C sur les plateaux du nord de l’actuel Pérou.
Au fil des siècles, l’Empire Inca a gagné en puissance et s’est étendu à l’ouest de l’Amérique du Sud jusqu’à atteindre une partie de l’Equateur, de l’Argentine, de la Colombie, du Chili et de la Bolivie.
Malgré la richesse de la civilisation Inca, l’Empire a fini par être détruit en l’espace de quelques mois en raison de la foudroyante conquista espagnole.
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La chacana (ou chakana) : un symbole millénaire chargé de sens
La chacana, aussi appelée la croix andine, est un symbole inca originaire du Pérou. Elle se présente sous la forme d’une croix carrée et échelonnée, composée de 12 pointes.
L’histoire de la croix andine
La première croix andine est apparue il y a 5000 ans dans un temple pré-inca du nord du Pérou, dans un complexe archéologique de Ventarron. Il s’agissait d’un temple très ancien datant de 4000 à 5000 ans.
On retrouve cette croix dans une multitude d’œuvres architecturales, textiles et sculpturales à Paracas (en Ica au nord du Pérou) et à Tiahuanaco (dans l’actuelle Bolivie). Mais elle est aussi présente en Argentine au Chili et en Equateur.
La signification de la chacana
La chakana est un symbole cosmologique devenu aujourd’hui un emblème des Andes. Elle possède une signification complexe, similaire à celle de la Croix du Sud.
Les deux symboles ont, en effet, une forme assez semblable évoquant le plan d’une pyramide au centre circulaire, avec des escaliers sur les côtés.
Bien plus qu’un motif géométrique, la chacana symbolise les liens étroits entre le ciel et la terre. Ce symbole inca incarne une compréhension du monde, avec des principes liés à la perception du temps et de l’espace.
Les populations andines l’utilisaient d’ailleurs pour accéder aux plus hauts niveaux de conscience par rapport à leur cosmovision.
La chacana est composée de « trois marches », associées à des concepts sacrés basés sur le chiffre 3 dans les Andes :
- Les 3 mondes : le Monde Supérieur (Hanach Pacha), le Monde du Milieu (Kay Pacha) et le Monde souterrain (Uqhu Pacha).
- Les 3 esprits animaux sacrés : le Condor, le Puma et le Serpent
- Les 3 principes incas : Llankay (pour travailler la maîtrise du corps et du physique) – Munay (amour inconditionnel) – Yachay (la sagesse et la compréhension au-delà de l’intellect).
Le Mascaipacha : un symbole fort de l’empire Inca
Le Mascaipach était le nom donné à la couronne royale de Sapa Inca, l’empereur de l’empire inca. Comme symbole de son pouvoir, il ne pouvait être porté que par les Sapa Incas en tant que roi de la ville de Cusco et surtout l’empereur du Tahuantinsuyo (ou de l’empire inca).
Le Mascaipacha était constitué de plusieurs couches de tresses multicolores auxquelles pendait le laitu, une frange de laine rouge avec des glands ornés d’or. Il était aussi sublimé par trois plumes d’un oiseau sacré appelé « caracara des Andes ».
Offerte par le grand prêtre de l’empire inca, Willaq Uma, cette couronne royale était portée à la main par l’empereur lors de certaines occasions spéciales (rituels militaires ou cérémonies).
Le topayauri : un symbole de pouvoir
Le topayauri fait partie des symboles de pouvoir utilisés dans la civilisation inca. Il s’agissait d’un sceptre doté d’une hache à long manche. Ce bâton en or se terminait par une lame tranchante d’un côté et par un poinçon de l’autre.
Plusieurs mythes entourent ce sceptre aux pouvoirs magiques. Le plus populaire révèle que ce bâton était celui du dieu Tunupa qui l’aurait ensuite donné au chef Apotambo. Son fils Manco Capac a, par la suite, hérité du topayauri qui s’en servait lors de sa marche depuis Huanacauri.
Manco utilisait les pouvoirs de ce bâton pour reconnaître les conditions de culture des nouvelles terres qu’il traversait lors de son périple jusqu’à la vallée de Cusco. Ce sceptre fut transmis à son fils Sinchi Roca à son décès.
Le quipu : le système de communication secrète des Incas
Le quipu (signifiant nœud) est le code secret des Incas, devenu un véritable symbole de cette civilisation ancienne. Il s’agissait entre autres d’un instrument créé par les prêtres incas pour recueillir et transmettre des informations sur les nombres, les comptes et les dettes.
Pour ce faire, ce système de communication repose sur un ensemble de cordes. Sur une corde principale pendaient d’autres cordes de couleurs et de tailles différentes.
Le long des cordes secondaires, des nœuds étaient répartis grâce auxquels il était possible d’enregistrer diverse informations (des chiffres, des dates et des coordonnées géographiques).
Le lama, un animal totem des Incas
Le lama est un symbole fort dans la mythologie Inca, évoquant la sérénité et de prestige de par son caractère et ses particularités. Cet animal totem est originaire du bassin de Cuzco (Pérou).
La symbolique du lama dans les traditions incas
Selon la coutume, les Incas devaient donner des offrandes et faire des sacrifices à la Terre-Mère (ou Pachamama) pour espérer faire de bonnes récoltes. Comme offrandes, les Incas faisaient brûler du tabac de façon à purifier l’air et chasser les mauvais esprits grâce à la fumée.
Ils offraient aussi des métaux précieux comme de l’or ou de l’argent en figurine qu’ils enterraient là où se trouvaient les dieux.
Dans la plupart du temps, les peuples Incas utilisaient le lama ou l’alpaga comme offrandes. Dans la civilisation inca, le lama symbolisait la puissance et le prestige, utilisé pour avoir une vie plus prospère.
Son utilisation dans la mythologie
Le lama est avant tout l’animal fétiche des Incas qui l’utilisaient dans de nombreuses circonstances :
- Pour garantir la stabilité d’une maison nouvellement construire, les Incas dissimulaient les fœtus de cet animal sacré dans les quatre coins.
- Pour provoquer la pluie, ils faisaient sacrifier 100 lamas en octobre
- Pour stopper la pluie, 100 autres lamas noirs étaient tués en février
Actuellement, le lama continue d’être apprécié en Amérique du Sud et dans d’autres pays comme la France.
Dans la culture de l’Amérique latine, cet animal sacré servait à diverses fins : dans la production de laine, comme animal de bât, pour le chauffage et la cuisson, comme ornements, etc.
En France, le lama est plutôt considéré comme un animal de compagnie et aussi, comme gardien de troupeau.
La trilogie Inca
La trilogie Inca est un concept regroupant trois animaux considérés comme sacrés par les Incas : le Condor, le Puma et le serpent.
Le Condor : un oiseau sacré pour les Incas
Le Condor (Kuntur en langue quechua) est un grand oiseau noir que l’on rencontre généralement dans les Andes d’Amérique du Sud. C’est l’un des rares oiseaux à être capables de survoler des hauteurs allant jusqu’à 5000m d’altitude.
Pour cette raison, les Incas croyaient qu’il était un messager des dieux et pouvait communiquer avec le monde supérieur (Hanan Pacha).
Symbole d’indépendance et de liberté, le Condor était alors considéré comme un oiseau sacré pour les hommes des Andes. A ce titre, dans certaines villes du Pérou, il était le personnage principal lors de la célébration du rituel andin appelé « Yawar Fiesta » (la fête du sang).
Le Puma : un signe de force et de sagesse
Une représentation du monde des vivants (Kay Pacha), le couguar symbolise la sagesse, la force et l’intelligence. Le puma andin a trouvé refuge sur les territoires de l’Amérique du Sud et s’est tout particulièrement adapté sur le terrain accidenté des Andes.
Les Incas le considèrent comme un animal divin représentant la puissance du monde.
Ils pensaient aussi que la forme de la ville de Cusco, la capitale de l’empire Inca, rappelait celle du couguar dont la tête de l’animal se retrouve dans la forteresse de Sacsayhuaman et la queue dans le temple de Coricancha.
Le serpent, symbole de l’infini pour les Incas
Le serpent (ou Amaru en quechua) représente le monde des morts (le Ukhu Pacha). Pour les Incas, il évoque l’infini, mais aussi la sagesse. Voilà pourquoi, on peut retrouver des représentations de serpents sur les murs des Maisons de l’Inca (ou Yachaywasi).
Au cours de l’histoire, le serpent est devenu un signe de malchance. Voir cet animal présage la mort ou encore des problèmes en agriculture pour la plupart des gens.
Religion Inca : tour d’horizon sur les principales divinités
Dans l’empire inca, les peuples étaient des polythéistes et avaient donc plusieurs dieux dans la nature (le soleil, la lune, les étoiles, la terre, etc.) :
Comment s’appelle le dieu du soleil inca ? C’est Inti
Le dieu du soleil inca s’appelait Inti, connu comme le protecteur du peuple inca. On raconte que le soleil était le mari de la « Pachamama », source de lumière, de chaleur et de la vie.
Le Coricancha a été construit et l’Inti Raymi célébré en l’honneur du dieu du Soleil.
Le dieu de la terre : Pachamama
La Pachamama était la déesse de la fertilité, représentée en tant que femme. D’origine très ancienne, elle était assimilée à la Mère-Nature, la déesse de la plantation et de la récolte. Selon les croyances, la Pachamama était la déesse responsable des tremblements de terre.
Le dieu de la foudre et du tonnerre : Illapa
Illapa est une autre divinité inca réputée pour être le dieu du temps. Célébré le 25 juillet, c’est lui qui décidait des tempêtes, des éclairs et des pluies. On l’imagine comme un homme portant des vêtements étincelants et se trimballant avec des pierres et un gourdin.
La déesse de la lune : Mama Killa
Mama Killa est la mère de la Lune, mais aussi la déesse des mariages et des festivals. Elle serait la mère de Pacha Kamaq, de Kon (le dieu de la pluie et du vent), de Manqu Qhapaq ou Mama Uqllu.
La déesse de la mer : Mama Qucha
Mama Qucha est la mère de la mer et des poissons. C’est aussi la protectrice des marins et des pêcheurs. La légende raconte que Mama Qucha était la mère d’Inti et de Mama Killa (sa fille avec Viracocha).
Le créateur du monde : Pacha Kamaq
Pacha Kamq était le dieu créateur du monde, notamment du monde souterrain. Autrefois vénérée par les Ichma, cette divinité a ensuite intégré au mythe de création du monde.
Le dieu universel : Wiracocha
Wiracocha était le dieu universel et autrefois le principal dieu de la mythologie inca. Selon les mythes des Incas, il était le créateur du soleil, de la lune, des étoiles et tout ce qui compose la nature. Il était représenté par 2 bâtons ce qui lui a valu l’autre appellation de dieu du bâton.
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