Pendant que l’aigle représente l’Allemagne, le taureau désigne l’Espagne et le lion l’Angleterre, la France a le coq pour emblème officiel.
Pourquoi ? C’est ce que nous allons voir à travers ce billet.
Pour comprendre la symbolique derrière ce symbole Français, il faut revenir à l’Antiquité.
En ce temps-là, la population romaine riait des Gaulois suite à une confusion linguistique puisqu’en latin, le terme « gallus » signifie Gaulois, mais également « coq ».
Complétez votre découverte avec les symboles de la République Française.
L’histoire du coq comme symbole français puise ses sources dans l’Antiquité. Le lien entre le coq et la France est né quand les Gaulois, le peuple celte, vivaient encore sur le territoire français de nos jours.
En réalité, ce ne sont pas les Gaulois qui ont choisi le coq pour les représenter, ce sont leurs ennemis romains.
En latin, « Gallus » est le mot utilisé pour dire « Gaulois », mais aussi pour désigner l’animal « coq ». Les Romains se sont alors moqués de leurs rivaux en les comparant au coq domestique, à cet oiseau qui ne vole pas, ces animaux gallinacés bruyants.
Au lieu de s’offenser, les Gaulois choisissent d’adopter l’animal comme une expression de leur force et de leur détermination. Déjà qu’à l’époque, le coq gaulois avait une résonnance positive. Omniprésent dans les fermes rurales, il était effectivement vu comme un gardien habile annonçant chaque jour l’aube à travers son chant.
Un exemple de courage, de lumière et de persévérance, le coq est devenu le symbole positif de l’identité gauloise, et celle de l’identité française par la suite.
Entre moquerie et appropriation durant les premiers siècles de son histoire, le coq se transforme petit à petit en un puissant emblème de la fierté de tout un pays.
Avec le temps, la représentation du coq laisse son empreinte dans la culture française.
Durant l’Ancien Régime ou l’Ancien Empire, le coq n’est pas encore un symbole officiel reconnu qu’il apparaît déjà sur les éléments de l’iconographie et l’art religieux.
C’est finalement dans l’univers du christianisme que le coq parvient à se faire une renommée pour sa symbolique. Ce mal dominant de la basse-cour est effectivement mentionné dans le Nouveau Testament, dans la Bible.
Les textes parlent du chant du coq qui résonnera trois fois, symbolisant le reniement de Jésus durant la trahison de Pierre.
Depuis, le coq s’est imposé comme un symbole chrétien assimilé à la bravoure, la vigilance, la gloire, la renaissance et à la repentance.
De leur côté, les rois de France n’ont pas hésité à tirer profit de ce lien entre le coq et la foi chrétienne en se servant de l’animal comme symbole de leur puissance.
Le coq leur a surtout permis de souligner leur image de monarques protecteurs du christianisme.
De fil en aiguille, le coq s’est retrouvé dans les églises, en particulier sur les clochers en signe de vigilance et de foi.
Même si la fleur de lys est, et demeurera, le symbole ultime de la monarchie, le coq s’est progressivement fait une place auprès de l’imaginaire collectif. Notamment sur les représentations nationales.
C’est ainsi que le coq domestique pourtant si modeste est devenu l’un des porte-drapeau des valeurs de la France.
L’histoire du coq français connaît un tout autre tournant durant la Révolution française de 1789.
La chute de la monarchie entraîne effectivement le rejet des symboles royaux à l’instar de la fleur de lys par les révolutionnaires.
Ils pensent à de nouveaux symboles pour identifier la République française naissante.
C’est alors qu’émerge l’idée du coq, un symbole ancien et déjà populaire auprès du peuple. Il incarne aussi bien la bravoure que la vigilance, la fraternité et la liberté.
Le symbole idéal pour représenter les valeurs des révolutionnaires.
Le 30 juillet 1830, le coq regagne son prestige politique quand une ordonnance a été lancée sur la demande de Louis-Philippe.
Elle stipule que le coq gaulois doit désormais figurer sur les boutons des uniformes de la garde militaire nationale et leurs drapeaux. On le retrouve ensuite sur le sceau de la Seconde République, gravé sur le gouvernail.
Déprécié par Napoléon III, le symbole du coq est remis sur le devant de la scène durant la IIIe République.
Il apparaît sur son sceau et ses pièces d’or. Sans oublier la sculpture du coq avec la crête fière, l’ergot belliqueux et les ailes déployées élevée en plein sommet de la grille du parc du Palais de l’Élysée.
Dès lors, le coq est devenu un emblème de la nation française, aussi fière que combative.
On le retrouve également dans le milieu diplomatique et politique, représenté sur les armoiries de l’État, les timbres et durant les cérémonies officielles.
Un symbole à caractère républicain synonyme d’égalité et de fraternité selon la nouvelle République.
Avec l’évolution culturelle, le coq gaulois a gagné une place de choix dans le domaine du sport.
L’animal a été adopté au titre de symbole incontournable des équipes nationales françaises vers le début du XXe siècle.
Il est fièrement représenté sur les maillots des athlètes de l’équipe de France en signe de combativité et de l’espoir de toute une nation.
Dans le football, sur le maillot des joueurs du Paris Saint Germain, comme dans le cyclisme, en passant par le rugby, le coq est devenu bien plus qu’un symbole animalier.
Il incarne la force tranquille, le pouvoir de se relever après chaque épreuve et la résistance.
Cette empreinte laissée par le coq dans le sport se traduit par son rôle de grand protecteur et guide dans l’histoire.
Plus important encore, le coq sportif est devenu un emblème de passion et de patriotisme durant les compétitions internationales. Mascotte de la Coupe du Monde de football et des compétitions olympiques, il désigne l’unité nationale et la soif de victoire.
Entre tradition et modernité, le coq demeure un symbole puissant de l’identité française. Présenté sur les monuments historiques et les maillots sportifs, le coq tricolore inspire le courage et le patriotisme.
C’est une figure de combat et de guerre, mais surtout un moyen d’illustrer l’élégance et le raffinement.
Il incarne la France fière de ses origines, les yeux rivés vers l’avenir.
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