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Le fabuleux récit de l’histoire du bijou

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Le bijou est porté par l'humanité depuis près de 130 000 ans. Les découvertes archéologiques ont montré que nos ancêtres utilisaient des coquillages, des dents, des griffes et des os d'animaux percés comme ornements.  Découvrez la fascinante histoire de la bijouterie à travers ce dossier.

L’histoire des bijoux est une fascinante odyssée qui traverse les âges, depuis les premiers ornements de nos ancêtres néandertaliens jusqu’aux créations naturalistes du célèbre bijoutier René Lalique.

Les bijoux ont toujours été plus qu’une simple parure ; ils sont le reflet de cultures, d’époques et de technologies.

Des coquillages percés de la préhistoire aux métaux précieux de l’Antiquité, en passant par les innovations de l’Art Nouveau et de l’Art Déco, chaque période a apporté sa propre révolution dans le domaine de la bijouterie.

Ce voyage à travers le temps explore non seulement les matériaux et les techniques utilisés, mais aussi les symboliques et les fonctions sociales des bijoux.

Le bijou, un témoin silencieux mais éloquent de notre évolution.

Les premières traces de bijoux dans la préhistoire

En 2015, un réexamen des serres d’aigle à queue blanche apparues en 1899 sur le site néandertalien de Krapina, en Croatie, a permis la restructuration des plus anciens bijoux connus d’il y a plus de 130 000 ans.

Ayant vécu 80 000 ans avant l’arrivée de l’Homo Sapiens sur le continent européen, les Néandertaliens possédaient déjà leur propre culture et mode de vie distincts.

Des griffes dont les origines remonteraient à environ 100 000 ans avaient été découvertes sur ce site néandertalien des grottes du Pech-de-l’Azé en France.

En Espagne, dans la grotte de Los Aviones, des coquillages percés datés de près de 115 000 ans avaient également été trouvés.

Ces derniers seraient les premiers « bijoux » portés par les Néandertaliens.

Chez les Homo Sapiens, les ornements corporels apparaissent dès le Paléolithique, la première et aussi la plus longue période de la Préhistoire, il y a 100 000 à 135 000 ans.

41 coquillages percés vieux de 75 000 ans avaient notamment été retrouvés dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud. Ils se reconnaissent aux trous et traces d’usures en lien avec leur port à l’époque.

À son tour, l’archéologue et professeur émérite de l’université Paris-1 « Yvette Taborin » a procédé à l’étude des éléments de parure du Paléolithique supérieur d’Europe.

À l’issue de laquelle, elle a pu émettre l’hypothèse selon laquelle les parures anciennes se distinguaient en deux types. D’un côté, il y avait les parures venant de la simple collecte et de l’autre les parures inventées.

Ces analyses ont révélé que les parures du Paléolithique issues de la simple collecte étaient réalisées en coquillage ou en dents d’animaux. Les dents les plus utilisées étant les canines des carnivores et les incisives d’herbivores.

Pour les coquillages, ils pouvaient être des espèces vivantes dans la mer ou des carapaces récupérées sur les gisements de fossiles.  

Pour ce qui est de la parure inventée, les matériaux comme les os, l’ivoire, les bois de cervidés et les matériaux doux tels que le calcaire, le lignite, etc. sont les plus convoités.

Il a fallu attendre l’époque du Néolithique pour voir le fort engouement pour la perle, qui en ce temps-là, était encore fabriquée dans divers matériaux à l’instar du coquillage et des os.

En parallèle, la perle d’avant arborait plusieurs formes et se portait en guise de coiffes, de parure de bras, de parure de jambes ou d’accessoire posé sur les vêtements.

Voici un aperçu en image des fameuses perles en coquilles de Nassarius Kraussianus du site de Blombos.

À lire aussi : l’histoire de la perle de verre.

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Par Chenshilwood sur Wikipédia anglais, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9704425

Les bijoux au cours de l’Antiquité

La découverte du métal, notamment de l’or, a contribué à l’essor des techniques d’orfèvrerie.

Filigrane, granulation, emboutissage et autres étaient désormais accessibles à l’homme. Permettant ainsi la création de parures de qualité et de forme variée.

À lire aussi : les différents types d’or, ce qu’il faut savoir.

Partout dans le bassin méditerranéen, les centres de bijouterie se multiplient avec des bijoutiers qui traversent le monde pour s’établir dans les lieux d’échanges où ils pouvaient potentiellement vendre leurs œuvres à de nouveaux clients.

Durant ces déplacements, ils emmenaient avec eux leur savoir-faire et leur technique pour les conformer aux besoins et goûts de leurs clients.

Sur le continent américain, la population précolombienne n’avait d’yeux que pour l’or, le matériau à forte symbolique selon elle.

En Afrique antique, la bijouterie était déjà considérée comme un art dans toute sa splendeur.

Pendant ce temps en Europe :

  • Les Scythes inventent la technique de la fonte à cire perdue en s’inspirant des os de sèche, du cloisonné et du repoussé. L’art animalier, bestiaire et chimère qui émanait de ce procédé constituait les motifs de base de l’art populaire de l’orfèvrerie Scythes.
  • Le peuple celte du VIIe siècle et Ve siècle avant Jésus-Christ était le premier reconnu pour la qualité et l’originalité de ses bijoux et parures. Comme dans presque toutes les cultures antiques, les vestiges de l’orfèvrerie celte s’identifient aux bijoux découverts dans les tombes. Les Celtes avaient effectivement pour tradition d’enterrer leurs monarques avec des bijoux en matière et pierres précieuses. Les parures se composaient dans la plupart du temps de torques (collier porté à titre honorifique dans l’Antiquité) témoignant du rang social du défunt.
  • Dans l’Égypte Antique, deux métaux étaient associés aux dieux, l’or pour désigner leur chair et l’argent pour parler de leur os. De toutes les civilisations, les Égyptiens étaient réputés pour leur parfaite maîtrise de la technique de la taille de pierre, de la faïence, de la ciselure et du cloisonné. Chacune des couleurs utilisées avait sa symbolique comme nous pouvons le constater sur ce légendaire bijou (conservé dans le musée du Caire Égypte) retrouvé sur la tombe du pharaon Toutankhamon de l’an 1340 et 1331 avant Jésus-Christ « le Pectoral aux cynocéphales ».
  • Dans la Grèce Antique, les bijoux les plus beaux et connus viennent de l’époque Hellénistique. Le talent des orfèvres combiné à leur maîtrise du travail du métal a en effet rendu possible la conception de bijou délicat orné de surprenants détails. Cette couronne de feuilles de chêne en or découverte à Vergina en Macédoine vers l’an 336 avant Jésus-Christ en témoigne. (https://www.mystyos.com/wp-content/uploads/2020/06/antiquite-bijou-grec-couronne-philippe-2-de-macedoine.jpg).
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Couronne de Philippe II de Macédoine - 336 avant J.-C. © Archives du musée de Vergina et du site archéologique d'Aigai

La production de bijoux mise à mal au Moyen Âge

En Europe, une pénurie d’or touche tout le continent au Moyen Âge.

C’est alors que les techniques de dorure, pour se rapprocher autant que possible de la couleur de l’or, se développent et se perfectionnent. L’art majeur et l’art mineur ne faisaient désormais plus qu’un (avant la Renaissance les arts majeurs – ceux du savoir- étaient distingués des arts mineurs – ceux des matériaux).

À noter que durant cette période de l’histoire, les bijoux et pièces d’orfèvreries étaient agrémentés de différents motifs, pierres et perles exclusivement dédiées à l’Église.

Ils servaient dans la réalisation d’Autel, d’images pieuses, de Reliquiaires

Renaissance (XVIIeme et XVIIIeme siècle), période de redécouverte des bijoux

Avant la Renaissance, l’origine géographique des bijoux reste assez floue. D’autant plus avec les membres de la cour royale qui exigeaient constamment des modèles de bijoux issus de fabrication internationale.

Les nombreux échanges ainsi que les gravures des ornements qui traversaient tout le continent européen rendaient l’identification encore plus compliquée.

Deux pépites ont été retenues durant cette période ancienne : la bague en or à chaton circulaire sublimé de rayons avec la pierre « grenat » de l’ère mérovingienne (Ve siècle) et la bague en or du style byzantin à l’effigie de la Vierge à l’Enfant gravée sur un chaton quadrilobé.

Du Moyen Âge à la Renaissance, les bijoux revêtent souvent des formes et significations chrétiennes à l’instar du pendentif créé au XVIe siècle symbolisant l’Agneau mystique. Encore plus au XVIIe siècle, comme nous pouvons le voir sur les pendentifs exposés dans les musées.

À l’instar de ce pendentif reliquaire en or serti de pierres précieuses du XVIIe siècle, conservé dans le MET Museum, en Espagne. Nous pouvons voir sur ce valeureux bijou la fameuse scène de l’Annonciation.

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Pendentif reliquaire en or et pierres précieuses, représentant la scène de l’Annonciation (17ème siècle – pièce espagnole) | Source : MET Museum

La Renaissance marque ainsi un tournant dans l’essor du bijou, appuyé par l’abondance des métaux et matériaux précieux. L’émail coloré ainsi que les perles du style baroque sont typiques de cette période de l’histoire.

Une période riche pouvant être résumée par cet œuvre unique en son genre des années 1603-1627 : le pendentif en or et émail agrémenté de perles et de pierres précieuses qui représente sur la face avant l’homme et son épouse à l’arrière.

Les bijoux de tête ainsi que les épingles connaissent également leur apogée au XVIIe siècle.

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Pendentif en or, émail, perles et pierres gemmes, représentant le portrait d’un homme et de son épouse (1603-1627 – Allemagne) | Source : British Museum

Art nouveau (1900-1918), le courant artistique qui a métamorphosé la création de bijoux

Les bijoutiers étaient de simples créateurs et marchands de bijoux quand soudain, un mouvement artistique est venu révolutionner l’univers de la création de bijoux : l’Art Nouveau au début du XXe siècle.

Il s’est répandu dans différents pays du monde entier, mais plus particulièrement en France et en Belgique.

Tout nouveau dans cet univers qui se limitait jusque-là aux designs traditionnels des bijoux, l’Art Nouveau met en avant le travail du joyau artisanal où la création et l’aspect esthétique importent plus que la préciosité des métaux et matériaux.

La beauté de la nature et de la femme est une des inspirations caractéristiques de ce courant artistique. Le travail artistique est chargé, prolifique et touche tous les domaines de la société.

À lire aussi : le guide pour comprendre ce qu’est l’Art nouveau.

Grâce à l’Art Nouveau, les joailliers se sont transformés en créateurs émérites. Ils faisaient usage des matériaux à l’instar de la corne, de l’ivoire, de l’écaille, des pierres fines, des perles baroques et des émaux pour distinguer leur art.

Parmi les procédés les plus explorés à l’époque se trouvent les procédés d’émaillages champlevés, le cloisonné et le pique à jour dont René Lalique sera l’icône.

Devenu une figure allégorique de l’Art Nouveau, René Jules Lalique est un artiste au talent incroyable qui fut l’heureux signataire des plus beaux bijoux de ce courant artistique entre 1898 et 1906.

Ce pectoral serpent en or et émail créé dans un style inédit de 1898 à 1899 est sans doute l’une des œuvres les plus spectaculaires témoignant des années d’expérience et de savoir-faire de ce bijoutier de renom. Il servait principalement d’ornement de corsage aux plus passionnés.

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René Lalique a également créé un joyau entre 1897 et 1898 : « le peine deux paons » fait avec de la corne brune habillée avec authenticité et élégance.

Une créativité débordante inspirée de la faune et de la flore qui nous entoure également mise en valeur sur le Diadème Tiara Coq aux détails remarquables, présentée au Musée Calouste Gulbenkian, en Lisbonne.

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Art déco (1919-1929), des motifs atypiques et des couleurs vives sur les bijoux

L’Art Nouveau perd de son attrait et laisse place à l’envie de sobriété, avec l’Art Déco (1919 à 1929), une autre innovation dans l’univers de la création de bijoux.

Ce courant artistique atteindra son apogée lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris.

Après la Première Guerre mondiale de 1914 et 1918, le rôle de la femme évolue. Un contexte qui a largement impacté la mode en général et la création de bijoux qui revêtent désormais une allure plus stylisée.

Les bijoux du style Art déco arborent un design plus sobre et géométrique cubiste avec des couleurs attirantes.

Trois tendances de couleurs dominent les collections de bijoux Art Déco : la monochromie (blanc), la bichromie (noir et blanc) et la polychromie pour désigner le mélange de couleurs.

Ce courant artistique compte également des bijoux animaliers plus sophistiqués comparés à ceux réalisés durant l’Art Nouveau, avec les oiseaux, la panthère, les chiens, les poissons, les reptiles et les créatures mythologiques comme inspiration.  

Pour ce qui est des pierres prisées dans la fabrication des bijoux Art Déco, la turquoise, le lapis-lazuli, la malachite, l’aigue-marine, la pierre lune, le diamant, l’émeraude et certaines variétés de quartz dont la topaze, les coraux se sont imposés comme étant des gemmes indissociables de ce mouvement artistique.

Cette époque est aussi soulignée par la découverte et l’utilisation des matériaux alternatifs à l’image de la laque, le bois, l’acier inoxydable, la platine et l’aluminium.

Les bracelets semi-rigides en ruban, les bracelets lanières, les boucles d’oreilles colorées et les sautoirs formaient par ailleurs les pièces phares de ce mouvement artistique.

Dans la liste des bijoux emblématiques de l’Art Déco, nous pouvons distinguer l’œuvre du joaillier français « Boucheron » : la broche Art Déco de 1925 en or sertie de diamants, de pierre lapis-lazuli, de pierre de jade, de pierre onyx et d’opale.

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Par SiefkinDR — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51755702

Au cours d’une participation aux Expositions internationales de 1925 et 1937 à Paris, Raymond Templier, le sculpteur de bijou et icône du courant Art Déco, a dévoilé au public sa surprenante collection de bijoux du style Art Décoratif, dont le mythique Broche en platine sertie de pierre onyx, diamants et de cristal dépoli.

Cartier, Dunand, Tiffany & Co, Boucheron, Sandoz, Fouquet ainsi que Templier s’identifiaient comme étant les créateurs émérites de ce mouvement. La plupart de leurs œuvres sont exposées au Musée des Arts Décoratifs.

Époque contemporaine : l’évolution des bijoux de 1930 à nos jours, fabrication de toutes sortes/types de bijoux (fantaisie, artisanale...)

Après la pénurie d’or au Moyen Âge, l’industrie du bijou se retrouve de nouveau fragilisée par la Seconde Guerre mondiale.

Les bijoux classiques renaissent de leurs cendres et les bijoux à destination de la patrie, les symboles des régiments et unités de soldats sont réalisés dans les ateliers des bijoutiers.

Une fois la guerre dissoute, l’économie se remet peu à peu et les bijoux retrouvent leur place dans le quotidien des habitants du monde entier.

Trois grands secteurs se sont alors créés dans les années 1950 :

  • La Joaillerie, le secteur qui conçoit des pièces uniques et en éditions limitées avec des matériaux précieux ;
  • La bijouterie fantaisie qui crée et développe des collections en série ou en série limitée avec des métaux innovants et non précieux comme le plastique, le bois, le papier…
  • La bijouterie artisanale et ses créations uniques en édition limitée.

Grâce à cette forme d’expression artistique, la bijouterie s’éloigne du monde traditionnel et s’ouvre à de nouveaux horizons. Ce tout nouveau code de création inclut l’exploration de nouvelles techniques, matériaux…

Les artistes peuvent à présent laisser libre cours à leur imagination pour s’adapter à la demande et aux besoins de sa clientèle.

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