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Louis Majorelle et l’École de Nancy

louis-majorelle

Né à Toul le 26 septembre 1859 et décédé à Nancy le 15 janvier 1926, Louis Jean Sylvestre Majorelle est un ébéniste et décorateur français du mouvement Art nouveau de l’École de Nancy.

Qui était Louis Majorelle ?

Louis Majorelle ou Louis Jean Sylvestre Majorelle est un artiste français aux multiples talents. Il était designer, ébéniste, vitrier,artiste et concepteur de meubles.

Voici son parcours.

comptoir bois de louis Majorelle
Comptoir en bois de de Louis Majorelle

La biographie de Louis Majorelle

En 1861, le père de Louis Majorelle dit « Auguste Majorelle » déménage de Toul pour s’installer à Nancy avec sa famille. Il était lui-même concepteur et fabricant de meubles.

C’est alors à Nancy, dans le département du 54, que Louis Majorelle a terminé ses études avant de partir pour deux années d’études à l’École des beaux-arts de Paris en 1877.

Il a notamment évolué et travaillé dans l’atelier du peintre Aimé Millet.

Après le décès de son père, Louis Majorelle décida d’arrêter son cursus pour revenir à Nancy. Il avait pour responsabilité de surveiller la maison de fabrique familiale de faïence et de meubles.

Il se consacra à cette activité pour le reste de son existence.

Le 7 avril 1885, Louis Majorelle se marie avec Marie Léonie Jane Kretz qui n’est nulle autre que la fille du directeur des théâtres municipaux de Nancy.

Jacques Majorelle fut leur seul enfant né le 7 mars 1886 à Nancy. Celui-ci deviendra à son tour peintre de l’Atlas, reconnu pour son talent et son havre de paix : le jardin Majorelle.

chambre de Louis Majorelle en bois
Chambre Louis Majorelle visible au musée de l'École de Nancy

1890, la direction de la maison familiale à Nancy par Louis, le fils d'Auguste Majorelle

L’entreprise Majorelle dont le bâtiment se situe au 6, rue du Vieil-Aître à l’ouest de Nancy fut construite par l’architecte de l’École de Nancy du nom de Lucien Weissenburger.

En 1880, Majorelle se servait de cette maison pour la fabrication des copies de meubles de style Louis XV.

Des meubles qu’il n’a pas hésité à exposer à l’Exposition d’Art décoratif et industriel de Nancy dans les années 1894.

Influencé grandement par le fabricant de verre Émile Gallé, Louis Majorelle décida d’offrir à sa maison une toute nouvelle direction.

Son œuvre se caractérise alors par l’utilisation d’éléments naturalistes visibles dans les formes et les marqueteries de ces ouvrages.

piano la mort du cygne de Louis majorelle
Piano la mort du cygne de Louis Majorelle

En 1890, Majorelle s’adonna à la création de meubles sublimés par des entrelacements à l’image de la nature.

En 1900, l’artiste ajouta un atelier de forge destiné aux artisans dans ces locaux. Histoire de faciliter la production de poignées et de charnières en conservant l’esprit des lignes fluides de son travail de menuiserie.

Il réalisera notamment la grille en fer forgé de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nancy.

rampe-escalier-louis-majorelle

Au fil des siècles, l’atelier de Louis Majorelle était l’heureux signataire des détails extérieurs des nombreux bâtiments de Nancy.

À savoir que les vitraux à l’allure unique et originale qui agrémentent les différentes constructions de Nancy sont signés Louis Majorelle.

À lire également : « vitraux de Louis Majorelle ».

Peu de temps après son énorme succès à l’Exposition Universelle de 1900, la maison Majorelle continue sa lancée vers des formes plus simples et plus recherchées.

Grâce à son étroite collaboration avec les verriers de Nancy que sont les frères Daum, Louis Majorelle contribua à la révolution de cette ville.

Il a fait de Nancy l’un des centres européens de l’Art nouveau qu’elle est aujourd’hui.

En 1910, Louis Majorelle ouvre pour la première fois les portes de ses boutiques de meubles à Nancy, Paris, Lyon et Lille. Pour le plus grand bonheur de sa clientèle internationale.

À lire aussi : notre visite Art nouveau à Nancy.

1901/1902, la création de la villa Majorelle

L’an 1898, Louis Majorelle prit la décision de confier l’élaboration des plans de sa maison de Nancy à l’architecte Henri Sauvage.

C’est finalement Lucien Weissenburger qui a construit la villa Majorelle ou villa Jika entre 1901 et 1902.

La villa Majorelle est une villa issue de la collaboration entre les grands artistes membres de l’École de Nancy et de l’Art nouveau parisien.

Elle sera la première maison vêtue du style Art nouveau de Nancy puisqu’elle porte fièrement tous les éléments du mouvement.

Un style visible autant dans les espaces extérieurs qu’intérieurs de la villa Majorelle.

À lire aussi : villa Majorelle à Nancy.

Louis Majorelle, un membre important de l’École de Nancy

Avec Émile Gallé, Louis Majorelle est l’un des membres fondateurs de l’École de Nancy.

Pour comprendre l'origine de cette alliance d'artistes et d'industriels, il convient de revenir sur un fait marquant de l'histoire Lorraine, le traité de Francfort.

L’enrichissement de Nancy en 1871

En 1870, une guerre franco-allemande éclate. Communément appelé guerre franco-prussienne ou encore guerre de 1870, ce conflit opposa la France à une coalition d’États allemands à la date du 19 juillet 1870 au 28 janvier 1871.

L’acte fut commandité par la Prusse et 21 autres États membres de la confédération de l’Allemagne du Nord, du Royaume de Bavière, de Wurtemberg et du grand-duché de Bade.

Depuis cette guerre de 1870, beaucoup d’immigrants français originaires d’Alsace et de l’actuelle Moselle ont été oppressés par l’Empire allemand.

La défaite et perte d'une partie de l’Alsace Lorraine provoque un sentiment de frustration durable et extrême en France.

Menant tout droit à une montée de nationalisme revanchard, les luttes durant la guerre de 1870 aboutie finalement à la signature d’un armistice et de convention militaire les 26 et 28 janvier 1871.

Un armistice général est également contracté le 15 février 1871 et l’ordre fut donné à la place fortifiée de Belfort. Obligeant ainsi l’ennemi à se rendre et à remettre les honneurs de la guerre à la date du 18 février de cette même année.

Pour les habitants de l'Alsace et de la Moselle, il fallait faire un choix. Rester sous l'autorité allemande, ou bien quitter sa terre, laissant ses propriétés aux colons allemands, afin de rejoindre une grande ville restée française.

C'est ainsi que Nancy devient la capitale de l'Est, et voit sa population doubler en l'espace d'une trentaine d'années.

Ces "optants", comme on les appelle, ont apporté capitaux, mains d'œuvre, esprit d'entreprise, qui a permis à Nancy de se développer et de s'enrichir.

La famille Daum, membre de l'École de Nancy, sont des optants. C'est ainsi dans ce terreau fertile qu'est née l'École de Nancy.

Ce mouvement prône un art total issu de la collaboration de tous les corps de métiers, incluant l’architecture, l’ameublement et les arts décoratifs.

Le but est aussi de défendre ses intérêts, face aux productions allemandes à bas coût.

Pour en savoir plus, lisez cet article sur l'École de Nancy.

La création de l’École de Nancy le 13 février 1901

Auparavant connue comme étant l’Alliance provinciale des industries d’art, l’actuelle École de Nancy est le lieu de rassemblement des artistes et industriels lorrains, sous l’égide de son membre fondateur, Émile Gallé.

Au cœur du mouvement Art Nouveau, dont Nancy est l’un des berceaux, l’association était constituée d’un bureau présidé par Émile Gallé et de trois vice-présidents dont Louis Majorelle, Antonin Daum et Eugène Vallin.

L’École de Nancy fut notamment créée dans l’idée de favoriser la renaissance et le développement des métiers d’art en province.

Mais également dans le but de faire briller la Lorraine, une région riche de ses innombrables industries et artisanats d’art.

Dirigée par Émile Gallé jusqu’à sa mort en 1904, la direction de l’École de Nancy fut ensuite reprise par Victor Prouvé.

caracteristique de l'ecole de Nancy

Depuis sa fondation, Majorelle était l’un des vice-présidents du groupe. Et ce, tout au long de la durée de l’École de Nancy où il était reconnu comme étant l’une des figures émérites.

Louis Majorelle ainsi que les autres membres avaient même passé leur temps à promouvoir le travail d’artistes décorateurs lorrains.

Comment ? Simplement en se lançant dans la promotion, la mise en place d’une école dédiée aux arts industriels, à la participation aux salons importants et à la collaboration dans la réalisation des bâtiments et éléments individuels inspirés du style Art nouveau.

Grâce à eux, une unité consacrée à l’art et à l’architecture produite par les habitants de la Lorraine a vu le jour.

Louis Majorelle est sans aucun doute l’une des figures reconnues du groupe à l’échelle internationale. Ces œuvres étaient constamment présentes dans les salons auxquels l’École de Nancy exposait.

Sans mentionner que les connexions de Majorelle avec les cercles d’art parisiens ont contribué à la renommée des artistes lorrains dans la capitale française.

Ceci dit, l’École de Nancy était fréquemment soumise à une difficulté financière. Ce qui fait que la coopération artistique formelle parmi les membres du groupe s’est décomposée petit à petit au cours de la Première Guerre mondiale.

Bureaux aux ombelle d'Eugene Vallin au musee de l'école de nancy
Bureaux aux ombelle d'Eugene Vallin au musée de l'École de Nancy

Le déclin de l’École de Nancy en 1909

Après le décès d’Émile Gallé le 23 septembre 1904, Victor Prouvé prend la tête de l’association des artistes.

Puis en 1909, une Exposition internationale de l’est de la France fut organisée dans la ville de Nancy.

Les artistes membres de l’École de Nancy s’étaient alors réunis dans un pavillon du parc Sainte-Marie pour y exposer ensemble une toute dernière fois.

La marginalisation de l’Art nouveau en 1914

La guerre de 1914, suivi du développement du mouvement Art déco par les verreries Daum, Gruber ou Majorelle finit par marginaliser l’Art nouveau.

De même dans le reste de l’Europe où ce style se retrouve méprisé jusqu’au début des années 1980.

Après l’inauguration du musée de l’École de Nancy en 1964, des opérations d’urbanismes provoquent la destruction de plusieurs bâtiments appartenant à ce courant durant les années 1970.

C’est également le cas de la verrerie de Jacques Gruber localisé dans l’actuel bâtiment Crédit Lyonnais qui s’est retrouvé menacé de destruction en 1976. Elle y a échappé grâce au service des monuments historiques.

La redécouverte de l’École de Nancy

L’année de l’École de Nancy fut fêtée en 1999.

Cet anniversaire était l’occasion idéale pour restaurer et exposer les œuvres qui étaient dès lors conservées dans les réserves du musée.

De 1998 à 2000, des travaux de restauration et de mise en valeur de 350 ouvrages d’architectures à peu près ont été réalisés.

Encore aujourd’hui, les œuvres de l’École de Nancy contribuent à l’identité de cette ville en plus de constituer un vecteur de communication de celle-ci.

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