Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

LA FABRICATION DU CRISTAL, L’ATELIER À CHAUD

demonstration et four du souffleur de verre

Entendez-vous le bourdonnement incessant des fours ? Vous voilà au cœur de l'atelier à chaud regroupant les meilleurs verriers. C'est ici que la matière en fusion prend forme, prend vie.

En assistant à ce spectacle, surnommé le balai des verriers, le spectateur s’aperçoit que les techniques, les gestes et les outils n’ont quasiment pas changé pour la fabrication du cristal depuis les prémices de cet art.

Chaque verrier, riche d’une forte expérience, met au service de la création son savoir-faire.

L’atelier à chaud, c’est un travail d’équipe, une véritable ruche de travailleur, perpétuant une tradition d’exception qui fait la fierté de notre région, la Lorraine.

La différence de température de travail est impressionnante avec celle de l’atelier à froid.

En plein été, il est difficile pour le visiteur lambda de rester plus de dix minutes au sein de l’atelier à chaud.

Faîtes l’expérience vous-même en visitant les ateliers de la manufacture Saint-Louis, uniquement sur réservation. Vous passerez successivement de l’atelier à chaud à l’atelier à froid, en passant par celui des presse-papiers.

Les différentes types de four du verrier

1) Le four à bassin

Le four à bassin apparaît dans les années 1950. C’est un four à fusion qui permet l’élaboration du verre à partir d’un mélange vitrifiable. Il permet la production de cristal clair. Il est alimenté en continu.

2) Le four à pot

C’est le four traditionnel des verriers. Il se compose d’une grande enceinte en terre réfractaire, qui contient différents pots de même conception. Chacun des pots peuvent contenir jusqu’à 400kg de matière en fusion.

Chaque pot contient une couleur particulière. Bien sûr, lors de la fusion, impossible de déterminer cette couleur, qui apparaît uniquement lors du refroidissent. La plupart des cristalleries fabriquent leurs propres pots au sein de leur manufacture.

En savoir plus sur le four à pot ?

verrier de la cristallerie saint louis

3) Le four de recuisson

Il s’agit du dernier type de four, qui n’est pas un four de fusion. Il intervient lors du processus final de l’atelier à chaud. Une fois la pièce façonnée, elle doit être placée dans ce four spécifique afin de refroidir de manière constante, tout en éliminant les tensions du verre.

Également appelé tunnel de recuisson, la température passe progressivement de 430°C à une température ambiante. Suivant la taille et le volume de la pièce en cristal, le temps de recuisson peut durer de 24 à 96 heures.

arche de recuisson ou de recuit

Les techniques du travail à chaud du cristal

Le cueillage du cristal

C’est l’une des étapes les plus photographiées par les amateurs de verre. Le verrier, muni de sa canne, va « cueillir » une masse de verre en fusion dans le four.

Cinq, dix, quinze, voir vingt kilos pour les pièces de prestige, toujours assisté d’un partenaire. Le verrier doit exercer une rotation constante au niveau de la canne, jouant avec l’attraction terrestre, dans le but de garder une boule rougeoyante de parfait calibre.

Pour la constitution des éléments en verre ne nécessitant pas de soufflage (les anses ou le pied par exemple), le verrier va cueillir la matière à l’aide d’une canne pleine appelée pontil.

En savoir plus sur le cueillage du cristal ?

demonstration et four du souffleur de verre

Le soufflage du cristal

Une fois la matière cueillie, le souffle du verrier intervient. L’air insufflée à l’extrémité de sa canne va faire gonfler la matière en fusion. Lors de la réalisation de la paraison d’un verre, le soufflage est réalisé librement, dans le cas d’une pièce à motif, il sera réalisé à l’intérieur d’un moule.

En savoir plus sur le soufflage du cristal ?

Le décalottage

Cette étape consiste à découper et donc séparer la partie supérieure du verre de la canne à souffler. Cette étape finale permet d’affiner le buvant du verre ou du vase.

La marqueterie

Le verrier insère un décor préalablement réalisé à l’intérieur de la couche de verre vitreuse, il peut s’agir de différents fragments, d’épaisseurs variables. Ces fragments présentent un décor coloré, soit gravé à l’acide, soit dégagé au touret.

En savoir plus sur la marqueterie sur verre ?

En savoir plus sur la fabrication du cristal

NE MANQUEZ PAS NOS VENTES PRIVÉES 2X DANS L'ANNÉE

+ L’histoire des plus grands verriers français !