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La Vénus de Quinipily, statue magique ?

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Direction la Bretagne à la rencontre de la Vénus de Quinipily, présente depuis des siècles. À Baud, cette énigmatique statue surplombe le bassin qui porte son nom, suscitant curiosité et admiration. Haute de 2,20 mètres, elle trône telle une sentinelle de granite, imperturbable et majestueuse.

Nichée au sein de la commune de Baud, la Vénus de Quinipily se dresse comme un écho mystérieux des temps anciens.

Cette figure de granite, haute de 2,20 mètres, incarne les multiples facettes de l’histoire et des croyances régionales. Surnommée tantôt “la femme de fer”, tantôt “la vieille gardienne”, elle offre un visage singulier du patrimoine breton.

Ce fut au XIXe siècle que Prosper Mérimée, célèbre pour ses inspections des monuments historiques, se rendit à Quinipily.

Fasciné, il associa la Vénus à la nouvelle “La Vénus d’Ille“, ancrant ainsi la statue dans le patrimoine littéraire français.

Crédit photo : Par XIIIfromTOKYO — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33155580

La Vénus d'Ille

Cette mise en lumière par Mérimée a non seulement valorisé la statue mais a également offert une nouvelle dimension à son mystère.

La Vénus, avec ses grands yeux et ses mains posées délicatement sur son ventre, devint un emblème régional de pouvoirs magiques.

Selon la tradition, elle exaucerait les vœux de ceux qui, avec respect, viennent la contempler et lui offrir une pièce.

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De la déesse égyptienne à la gardienne bretonne

Certains archéologues voient en elle l’image d’une déesse égyptienne tandis que d’autres penchent pour une origine gauloise.

Ce qui est indéniable, c’est qu’elle a été, dans le passé, l’objet d’un culte païen, une gardienne des traditions et des espoirs populaires.

On lui prêtait la capacité de soulager les maux, comme les rhumatismes, ou d’offrir la force nécessaire pour surmonter les épreuves de la vie, telles que le rétablissement après un accouchement.

Une statue originaire de Bieuzy-les-Eaux

L’histoire de cette statue nous conte un voyage.

Autrefois, la statue qui allait devenir la Vénus de Quinipily se dressait dans la demeure de la Couarde à Castennec, proche de Saint-Nicolas-des-Eaux, au sein de la commune de Bieuzy-les-Eaux.

Elle était connue sous le nom de Groac’h er ‘hoard par les habitants bretons de la région, une appellation qui évoque l’image d’une ancienne gardienne.

Considérée comme l’épicentre d’un culte local, elle attira l’attention de l’Église qui, jugeant ces pratiques comme païennes, entreprit de l’éliminer.

Sous l’influence des Jésuites de Pontivy et à la demande de l’évêque de Vannes, Charles de Rosmadec, le seigneur de Quinipily, Claude de Lannion, fut contraint en 1661 de précipiter la statue dans les eaux du Blavet.

Cependant, la statue fut bientôt retirée de la rivière en 1664, suite à des récoltes désastreuses que les habitants interprétèrent comme un châtiment divin.

Après avoir subi des mutilations et avoir été à nouveau rejetée dans le fleuve en 1670, un événement marquant survint en 1672.

Claude de Lannion fut victime d’une chute de cheval qui le laissa privé de parole durant 24 heures. La population locale y vit une punition céleste pour le mépris affiché envers la Couarde, qu’ils avaient rebaptisée Notre-Dame-de-la-Couarde en signe de vénération.

L’histoire prit un nouveau tournant en 1695 lorsque Pierre de Lannion, le fils de Claude et seigneur de Quinipily, décida de sauver la statue des eaux.

Il la fit transférer avec précaution dans son domaine de Quinipily, situé à Baud. Pierre fit également l’acquisition d’une large auge en pierre provenant de la ferme de la Couarde. Cette action entra en conflit avec le duc de Rohan, qui revendiquait la possession de la statue et de l’auge, arguant de ses droits sur la région de Bieuzy.

La statue, fortement endommagée, fut probablement remplacée par une réplique commandée par Pierre de Lannion.

Cette nouvelle effigie fut érigée sur un socle flambant neuf, orné de quatre inscriptions latines, témoignant ainsi d’une restauration digne de sa renommée.

Est-ce une reproduction ?

La statue est enveloppée de débats archéologiques.

Certains experts postulent qu’elle pourrait être une relique romaine, étrusque ou même égyptienne, suggérant une connexion avec la présence historique des troupes romaines dans la région.

Elle est magnifiée par des inscriptions sur son piédestal, qui la célèbrent comme une “Vénus victorieuse”. L’emplacement de la statue correspond à un ancien chemin romain reliant Vannes à Carhaix, et son site d’origine, Castennec, est réputé pour avoir été un camp militaire romain du nom de Sulim.

Par ailleurs, une autre perspective historique avance que la statue serait en réalité une œuvre du XVIIe siècle, commanditée par le comte de Lannion, qui souhaitait imiter les cariatides décoratives de son château à Quinipily, et ce, pour substituer une ancienne statue trop altérée par le temps.

Dans un manuscrit conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris daté de 1668, un moine de l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuys décrit la statue comme l’incarnation de la déesse Vénus, une idole ancestrale respectée par les locaux sous l’appellation de “la Vieille de la Couart” ou “Couarde”, et ce, jusqu’à son retrait en 1660.

Un document perdu, autrefois propriété d’un notaire de Baud en 1840, dépeignait cette statue comme une représentation rudimentaire d’une femme d’imposante stature.

La population bretonne la surnommait “Groa Hoart”, traduit par “la vieille gardienne”, et un bassin adjacent à la statue était le théâtre de rituels pratiqués par les jeunes femmes désirant se marier.

François-Marie Cayot-Délandre réfute en 1847 l’association de la statue avec une Vénus romaine et remet en question l’authenticité du piédestal et des inscriptions latines, qu’il attribue à une invention du comte de Lannion.

Pour finir, Gustave de Closmadeuc en 1907 évoque l’existence de deux versions de la statue de Quinipily : l’une authentique, ayant subi les affres du temps et des éléments à Castennec, avant d’être mutilée et finalement détruite, et l’autre, une réplique surnommée “Vénus victri”, qui se dresse toujours à Quinipily, témoignant de la persistance du mythe à travers les âges.

Une renommée qui traverse les siècles

Malgré les assauts du temps et les remous de l’histoire, où elle fut même jetée dans le Blavet par l’évêque de Vannes au XVIIe siècle, la Vénus de Quinipily continue d’impressionner et de rassembler.

Sauvée et choyée par le châtelain du village, elle trône aujourd’hui en son parc, son aura dépassant largement les frontières de sa Bretagne natale.

Pour les amateurs de porte-bonheur et d’histoire, elle représente un lien tangible avec le passé, un trésor de notre patrimoine à préserver et à célébrer.

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